Histoire

Un peu d’histoire locale

Le nom de TROMBORN semble avoir une origine Franque, du moins le suffixe ’born’ relatif à une source ou une fontaine. Le préfixe ’Trom’ ou ’Drim’ s’explique par le nombre de ses fontaines.

En effet, TROMBORN s’appelait “TROIS FONTAINES” dans les documents anciens de langue française.

Le pouillé des Bénédictins fait déjà mention de TROMBORN en 1218 (cf extrait ci-après) :

“Odenhoven ou Tromborn : St Martin-Lorraine, village à 9 lieues 1/2 de Metz, 3 de Boulay. L’église paroissiale est à Odenhoven, ce village est éloigné d’un quart de lieue de Tromborn où le curé réside. Il y a une chapelle de St Eloi à Tromborn dans laquelle on conserve le saint Sacrement. Annexes : EHLIG à 3/4 de lieue (c’est une partie du village d’ALZING) et OBERDORF.”

En juin 1218 l’évêque de METZ fit donation à l’abbaye des bénédictins de RETTEL de l’église de Odenhoven avec tous ses biens et revenus et lui accorde le droit de patronage.

La peste ayant causé de grands ravages à RETTEL en 1430, les bénédictins cédèrent leur maison, avec ses droits et ses privilèges aux Chartreux qui en jouissent encore aujourd’hui. Cette peste fut si funeste que selon les chroniques du temps, les vivants ne suffisaient pas pour enterrer les morts. (Archives de la Chartreuse de RETTEL.)

En 1324 on cite déjà TROIS FONTAINES et en 1333 on parle de TROMBORN. Une monnaie romaine frappée à Nîmes a été trouvée dans le village rustica du “Hellborn”, ornée de têtes d’Auguste et d’Agrippa avec au revers l’image d’un crocodile.

L’existence d’une voie romaine secondaire venant de Pontigny à Vaudrevange explique l’existence d’un certain trafic, relayé plus tard par un chemin saulnier (Salzstrasse) venant de Boucheporn, Teterchen et menant vers la Sarre. Aussi en 1606 le receveur de Siesburg infligea une amende aux curés de Rémering et Tromborn pour délit de sel.

En ces temps là TROMBORN appartenait à la Seigneurie de Bérus sous le nom de DREYBORN. Jean-Louis de Hohensachsen était le seigneur foncier exerçant la haute, moyenne et basse justice.TROMBORN fournissait à la Seigneurie un officier, deux arquebusiers et huit hallebardiers.

Dans les archives de Coblence figure la liste des hommes recensés à TROMBORN en l’année 1610.

Au cours de la guerre de Trente ans, qui commença en Lorraine vers1630 et n’y prit fin qu’en 1697 par le traité de RYSWICK qui rendit la Lorraine à ses ducs, notre région subit les pires exactions et persécutions de la part des troupes amies ou ennemies qui parcouraient la région et vivaient aux dépens de la population. Ainsi en 1642, TROMBORN était inhabité, trois habitants se trouvaient à Château-Rouge et un à Dalem réfugiés dans les châteaux. Ce n’est qu’après ces terribles épreuves que notre village commença à se repeupler. Les archives communales les plus anciennes (1689) datent de cette époque.